Cépages : le gros manseng et le petit manseng
La variété
Originaires du piémont pyrénéen, ces deux cépages sont associés à leur région d’origine, la Gascogne, entre Garonne et Pyrénées (Gers et Pyrénées-Atlantiques surtout). Ils n’ont guère franchi les limites de leur berceau, à la différence de cépages rouges comme le tannat, implanté en Amérique du Sud. Les mansengs, gros et petit, ont en commun une maturation tardive ; leur peau, épaisse, se dessèche facilement sur pied (passerillage) pour peu que l’arrière-saison soit clémente et ensoleillée, ce qui arrive souvent dans cette région.
Le gros manseng tire son nom de ses baies, un peu plus grosses que celle du petit manseng. Plus productif et plus résistant, il est plus répandu (plus de 3 000 ha, dont 2 314 ha en Gascogne, une superficie qui aurait doublé depuis 2000, contre environ 1 300 pour le petit manseng, dont 358 ha en Gascogne). Souvent secs ou moelleux, parfois doux, ses vins passent pour être moins fins que ceux issus du petit manseng, mais ne manquent pourtant pas d’intérêt. Etoffés, aromatiques et vifs, ils développent des notes d’agrumes, de fruits blancs et jaunes frais (pêche, abricot).
Le petit manseng, aux baies de taille plus réduite, qui peuvent prendre la pourriture noble, est majoritairement dédié aux vins doux. Souvent concentrés, complexes (pêche, abricot, zeste d’agrumes confits, coing, miel, épices), ces vins moelleux sont marqués par une agréable vivacité soulignée par des arômes de fruits exotiques (ananas, fruit de la Passion). Cette fraîcheur les allège et leur donne beaucoup de tonus.
Dans quels vins les découvrir ? Des vins blancs secs ou doux
Gros manseng et petits manseng sont vinifiés seuls ou assemblés à d’autres cépages locaux (courbu, petit courbu et d’autres variétés confidentielles) dans l’appellation jurançon. Le gros manseng intervient souvent dans les jurançon secs, plus rarement dans les moelleux. On le retrouve aussi dans d’autres vins blancs de la Gascogne ou du pays Basque : pacherenc-du-vic-bilh (version « vin sec » le plus souvent), saint-mont blanc et irouléguy blancs (toujours secs), IGP côtes-de-gascogne (vins secs et plus fréquemment moelleux). Parfois vendangé à l’entrée de l’hiver, le petit manseng est au cœur des vins moelleux ou liquoreux, aussi bien en appellation d’origine contrôlée (jurançon, pacherenc-du-vic-bilh) qu’en indication géographique protégée (côtes-de-gascogne, comtés tolosans).
Dans les vins en IGP, les mansengs peuvent être associés au sauvignon ou au colombard pour donner des vins secs, croquants et fruités, ou des moelleux suaves, fruités et vifs, faciles à boire à l’apéritif comme à table. Ces vins bicépages (colombard-gros manseng et gros manseng-sauvignon) rencontrent un très beau succès à l’export.
Fiche d’identité des gros et petits mansengs
Couleur : Blanc
Diffusion : Régionale
Pays : France
Région (France) : Sud-Ouest (piémont pyrénéen)
Appellations emblématiques : Jurançon, pacherenc-du-vic-bilh, IGP Côtes de Gascogne
Garde des vins :
Vin blanc sec : 1 à 5 ans
Vin blanc moelleux : 1 à 5 ans (à déboucher dès l’achat pour les côtes de Gascogne moelleux pour apprécier pleinement leur fraîcheur et leur fruité)
Vin blanc liquoreux : 3 à 20 ans (en fonction de l’année et de l’appellation)
Accords Mets-Vins
Vins secs : poissons grillés ou en sauce, crustacés, crudités, fromages à pâte pressée
Vins moelleux (notamment côtes-de-gascogne) : apéritif, desserts
Vins liquoreux : foie gras, plat sucrés-salés, fromages (bleus notamment), desserts
Voir aussi :
Les Côtes-de-gascogne blancs, versant moelleux
Le domaine de Miselle : les chevallier, leurs chevaux et leurs mansengs
Plaimont, fer de lance des côtes-de-gascogne
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Coquelet caramélisé sauce au foie gras
Gratin d'oranges aux pépites de chocolat
Bûchette de noël citron vert et mangue
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Copyright Michel Carossio
Pour plus d'informations :
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