VINS DU BEAUJOLAIS ET LYONNAIS
Le Beaujolais étend son vignoble sur 50 km de long et 15 km de large à l'est de la Saône, entre Mâcon au nord et Lyon au sud. S'il est légalement rattaché à la Bourgogne viticole, il s'en distingue à plus d'un titre. Par son paysage, jeu varié de douces collines et de vallons, par ses terroirs de sable et de roches anciennes, par son encépagement et la domination quasi sans partage des vins rouges issus de gamay, enfin par ses méthodes de culture et de vinification.
Beaujolais et Lyonnais
L'encépagement est composé à 99 % de gamay noir à jus blanc, remarquablement adapté aux terroirs du Beaujolais. Il est à l'origine de vins rouges élaborés selon le principe de la « vinification beaujolaise », dite macération semi-carbonique. Cette technique, qui consiste à laisser les grappes de raisin entières pour une macération courte (de trois à sept jours en fonction du type de vin souhaité), confère aux vins une constitution et des arômes caractéristiques, exaltés en fonction du terroir. Les crus du Beaujolais sont en effet de parfaits exemples de l'influence des terroirs sur le goût et la structure des vins. Si, schématiquement, les vins du Beaujolais sont secs, peu tanniques, souples, frais, très aromatiques, certains d'entre eux, contrairement aux idées reçues, peuvent avantageusement vieillir quelques années. On trouve aussi en AOC beaujolais et beaujolais-villages quelques rosés et de rares (mais de moins en moins) vins blancs issus de chardonnay, appelés aussi « perles du Beaujolais ».
Quant aux coteaux-du-lyonnais, ce sont des vins rouges et rosés fruités et gouleyants, majoritaires, issus de gamay vinifié selon la méthode beaujolaise, et de rares blancs nés du chardonnay et de l'aligoté.
Si la viticulture existe à l'époque romaine, c'est au XVII e siècle qu'elle s'est véritablement développée, en particulier autour des villes de Beaujeu, Morgon, Bonnay et Montagny. Les sires de Beaujeu ont assuré l'expansion et la prospérité de leurs domaines, stimulés en cela par la puissance de leurs voisins, les comtes de Mâcon et du Forez, les abbés de Cluny et les archevêques de Lyon. Après la Seconde Guerre mondiale, le succès du beaujolais nouveau renforce encore celui des vins de la région. Aujourd'hui, le vignoble s'étend sur 23 000 ha et produit environ un million d'hectolitres.
Quant au vignoble du Lyonnais, il connaît une période faste à la fin du XVI e siècle, religieux et riches bourgeois favorisant la culture de la vigne. Mais la crise phylloxérique et l'expansion de l'agglomération lyonnaise ont réduit la zone de production à quelques îlots répartis sur 49 communes.
La vigne prospère en hauteur, les meilleurs terroirs étant situés entre 190 et 350 m. De part et d'autre d'une ligne imaginaire passant par Villefranche-sur-Saône, on distingue traditionnellement le Beaujolais Nord du Beaujolais Sud. Le premier offre un relief plutôt doux aux formes arrondies, aux sols de sables et de roches anciennes (granite, porphyre, schiste, diorite), terroirs privilégiés des crus et des beaujolais-villages. Le sud est marqué par un relief un peu plus vallonné et offre des sols plus riches en calcaire et en grès. C'est aussi la zone de l'AOC beaujolais. Quant au climat, il est tempéré, résultat de trois tendances différentes (continentale, océanique et méditerranéenne) qui peuvent dominer chacune le temps d'une saison. Dans l'ensemble, le vignoble profite d'un bon ensoleillement propice à une bonne maturation.
L'AOC coteaux-du-lyonnais se caractérise par une succession de vallées de 250 m d'altitude et de collines atteignant 500 m, par des sols variés (granite, roches métamorphiques, limons, alluvions...) et par un climat aux influences méditerranéennes plus prononcées que dans le Beaujolais.
Vins de Morgon
Achetez vos vins de Morgon en vente privée avec 1Jour1Vin