SUD-OUEST - La moyenne Garonne
LA SOUS-RÉGION
cliquer pour voir la carteEntre Fronton, au sud-est, et Marmande, au nord-ouest, à cheval sur les régions Midi-Pyrénées (Tarn-et-Garonne, Haute-Garonne, Gers) et Aquitaine (Lot-et-Garonne) s'égrènent une demi-douzaine de vignobles implantés sur les terrasses de la rive gauche du Tarn et sur celles de la Garonne. Tous tirent parti d'un climat océanique aimable et tempéré, bénéficiant souvent de belles arrière-saisons. Parmi ces terres du "haut pays", les vignobles de Midi-Pyrénées (fronton, lavilledieu, saint-sardos) gravitent autour de Toulouse, tandis que que ceux de Buzet et du Marmandais ont longtemps vécu dans l'ombre du Bordelais. Loin de dominer comme en Gironde, les ceps voisinent avec des cultures variées, qui donnent à ces régions des airs de pays de cocagne : céréales (maïs, blé, sorgho…), tournesol, arbres fruitiers (pommiers, pêchers, pruniers), melon, ail, légumes ou, plus récemment, le kiwi. Des ceps qui produisent non seulement du raisin de cuve, mais aussi du raisin de table, avec le célèbre chasselas AOC de Moissac qui se dore sur les coteaux de la rive droite du Tarn, près de son confluent avec la Garonne. Rouges pour la majorité d'entre eux, les vins de la moyenne Garonne proviennent d'assemblage. En amont, les fronton et lavilledieu combinent une grande variété de cépages. La négrette typiquement frontonnaise y côtoie des variétés qui rappellent que le Midi n'est pas si loin, comme la syrah[, voire, rarement (en fronton), le cinsault]. Peuvent s'y ajouter d'autres plants comme le gamay, les cabernets, le cot, le fer, le tannat. En aval, aux confins de la Gironde, buzet (rattaché au Bordelais avant la délimitation de l'appellation bordeaux) et côtes-du-marmandais annoncent le grand vignoble voisin, tant par l'encépagement (merlot, cabernets, cot, et les cépages blancs girondins, sauvignon en tête) que par le style des vins. Mais les assemblages peuvent inclure des variétés introuvables en Gironde, comme l'abouriou et la syrah en côtes-de-marmandais. Ces vignobles n'ont accédé à l'appellation (AOC ou AOVDQS) qu'après la dernière guerre - parfois après avoir été classés en vins de pays (saint-sardos). Depuis une cinquantaine d'années, des coopératives ont largement contribué à les faire revivre et à sortir leurs vins de l'anonymat. Leur dynamisme ont permis aux consommateurs de découvrir des vins friands, fruités, faciles à marier avec les mets et d'un excellent rapport qualité-prix.