Jean-Michel Laporte, élu Vigneron de l'Année du Guide Hachette 2024 dans le Bordelais
Agricole et viticole
Originaire de Toulouse, Jean-Michel Laporte obtient son diplôme d’ingénieur en agriculture de l’École de Purpan. Il découvre le milieu viticole lors d’un stage en Californie en 1996, dans une winery de Mendocino. L’année suivante, arrivé à Bordeaux au sein des Établissements Jean-Pierre Moueix, il travaille dans différents domaines de Pomerol et de Saint-Émilion sous la houlette de son mentor Jean-Claude Berrouet, vinificateur hors pair de Petrus pendant 45 ans. Puis il effectue son stage de fin d’études au sein du service marketing & communication de la vénérable maison Cordier, acteur important de la place de Bordeaux.
Les vins "Coup de Coeur" du Guide Hachette des Vins 2024 :
Saint-julien Château Talbot 2020
Des postes prestigieux
Jean-Michel Laporte débute sa carrière professionnelle en 2000 dans les propriétés appartenant au négociant CVBG, d’abord quelques mois en tant que chef de culture au Château La Garde à Martillac, puis pendant trois ans en tant que responsable technique du Château Pey La Tour à Sallebœuf, dans l’Entre-Deux-Mers. En 2004, il prend en charge la direction du fameux Château La Conseillante à Pomerol. Puis changement de voix après onze ans : il s’installe comme courtier en vins au sein du Bureau Barre & Touton. Mais le vignoble l’appelle ! Après le départ en retraite de son prédécesseur, il est choisi par la famille Bignon pour prendre la direction générale de Talbot.
L’avenir du château Talbot
« Il y a quelques années, de gros travaux ont été effectués au chai. Désormais, l’accent est plutôt mis sur le vignoble avec, entre autres programmes, celui de la replantation en utilisant une sélection massale de cabernet-sauvignon remarquable. »
Et le millésime 2020, qui a si bien réussi au grand vin, qu’en pense-t-il ? « Château Talbot 2020, c’est la puissance maîtrisée. Les tanins sont imposants, mais très enrobés. On ne se doute pas de la concentration du vin tellement la bouche est caressante. Avec un tel équilibre, il est possible d’envisager une dégustation prochaine, mais le vin bénéficie aussi d’un superbe potentiel de garde. »
Le cru classé de Saint-Julien propose aussi depuis longtemps – Georges Cordier, le grand-père des actuels propriétaires fut l’un des premiers à replanter des vignes blanches en Médoc dans les années 1930 – un très joli bordeaux blanc né de 5 ha de vignes, à dominante de sauvignon, avec du sémillon en complément. Un blanc élevé en barriques sur ses lies, bâtonné, « à la bourguignonne », qui a donné en 2021 un vin dense et de garde, parfait complément à table du « grand frère » rouge.