Chatus - cépage noir : origine, utilisation, particularités
Un cépage ancien, ancré dans son terroir
Originaires des Cévennes, les références au Chatus noir datent du 16e siècle. Ce cépage a presque disparu lors de l'épidémie de phylloxera de la fin du XIXe siècle. Il faudra attendre 1997 pour réussir une cuvée entière de ce seul cépage en Ardèche. Depuis quelques années, les deux tiers de la production sont utilisés par la coopérative locale. Tout un symbole !
Mais qui se fait rare !
Il aura fallu soixante ans pour que le nombre d'hectares plantés atteigne de nouveau les 60 hectares. Le chatus, également appelé chatelus, houron, charos ou encore corbesse, est actuellement cultivé dans les Cévennes ardéchoises par une trentaine de viticulteurs qui produisent environ 150 000 bouteilles par an. Il entre comme cépage principal dans huit IGP en rouge ou rosé, Atlantique, Périgord et Puy-de-Dôme. Il est utilisé en assemblage dans une quarantaine d'autres IGP du Sud-Est et du Sud-Ouest.
Pour des vins de garde
Le chatus est un cépage vigoureux et particulièrement bien adapté aux terroirs pauvres et secs. C'est aussi pourquoi, avant sa quasi-disparition, il a si bien prospéré au sud du Massif central ou dans le Piémont italien. Si son rendement est reconnu depuis longtemps, il exige plus de travail que d'autres cépages. Il est apprécié pour sa coloration foncée et ses tanins. Il apporte une puissance tanique et une acidité qui méritent de reposer quelques années avant la dégustation.