Carignan - cépage noir : origine, utilisation, particularités
L'origine aragonaise du carignan
Le carignan noir trouve ses origines en Espagne, de la ville de Cariñena dans la province de Saragosse. Selon certaines sources, il serait arrivé en France au Moyen-Âge, grâce à des pèlerins de retour de Saint-Jacques-de-Compostelle. Sélectionné pour son fort rendement au début du XXe siècle en France, puis décrié pour sa seule productivité et sa piètre qualité, le cépage couvrait plus de 200 000 hectares à la fin des années 1960. Le carignan est également connu sous de nombreux noms tels que le bois dur, le babonenc, le calignan ou encore le monestel.
Un nouvel essor avec les AOC
La vinification du carignan noir par macération carbonique relance l'intérêt pour ce cépage dans les années 1980, et il accède alors à plusieurs AOC, comme dans le Minervois ou les Corbières. Il reste aujourd'hui principalement cultivé en Languedoc-Roussillon et en Provence, appréciant les coteaux arides et peu fertiles, où il est utilisé en partie pour la production de vin rosé.
Le carignan, un vin riche en tanins
Les caractéristiques principales du carignan noir sont de donner un vin de terroir riche en tanins et puissant. Toutefois, sa redécouverte il y a plusieurs décennies a permis de lui redonner ses lettres de noblesse, notamment en assemblage. Le carignan se marie en effet à merveille au grenache, à la syrah ou au cinsault, et il offre, lorsque cultivé en coteaux et bien vinifié, des vins généreux, colorés, avec une belle acidité.