La 20e percée du vin jaune à Lons-le-Saunier : 6 et 7 février 2016
40 000 personnes réunies le temps d’un week-end
La première Percée du vin jaune avait eu lieu en 1997, lancée par l’association des Ambassadeurs des Vins Jaunes, créée un an auparavant. Depuis lors, la Percée se déroule début février selon un rite devenu immuable. Parés de la tenue officielle, jaune bien sûr, les Ambassadeurs escortent en procession la pièce de vin jaune de 228 litres jusqu’au lieu de sa « mise en perce » (ouverture). Le public découvre alors le dernier millésime de ce vin original, emblème du Jura viticole. Un vin qui se fait attendre : il mûrit obligatoirement six ans et trois mois (voir l'article sur les secrets du vin jaune). Comme la Saint-Vincent de Bourgogne, la Percée est tournante : elle se déroule chaque année dans une commune différente du vignoble.
Demandez le programme
Pour accéder au lieu de la fête, il faut vous procurer un ticket (14 €) qui donne droit à un verre et à dix tickets de dégustation. On l’achètera sur le site de la Percée du Vin jaune, ou sur place. Les temps forts de la Percée ? La vente aux enchères publiques, le samedi 6 février à 14 h30. Parmi les 280 lots, 3 châteaux-chalon des années 1842, 1864 et 1870 ; un vin de paille 1865 et un macvin 1924. Puis un dîner d’initiation à la gastronomie comtoise, la soirée de la Percée (sur réservation). Clou de la fête, le cortège des confréries, qui se mettra en branle dimanche à 10 h30, place de l’église, après la bénédiction du vin jusqu’au lieu de la mise en perce du tonneau.
La Percée, c’est aussi des visites guidées de la ville, des stands tenus par 60 vignerons, négociants et coopératives – beaucoup figurent dans le Guide Hachette -, qui font découvrir leur production, vins jaunes et aussi rouges, blancs et à bulles. Et des groupes musicaux et fanfares, un concours de sommellerie, un concours de chefs…
La Percée du vin jaune fait une pause en 2017
La fête n’aura pas lieu l’an prochain. L’austérité des temps ? Plutôt des soucis croissants de sécurité. Victime de son succès, la fête impose de plus en plus de contraintes et de difficultés d’organisation. D’où un certain essoufflement. Souci supplémentaire, pointe Jean-Yves Vapillon, président de la XXe Percée, la faiblesse des volumes dans une région viticole qui représente tout juste 1 % du vignoble français. Les stocks du vin jaune, emblématique de la fête, sont particulièrement confidentiels, et les dernières années ont été chiches. Les organisateurs ont préféré interrompre une année la fête, car il faut un an pour préparer la suivante.
En 2016, des groupes de travail et des Etats généraux se pencheront sur une nouvelle formule. La prochaine manifestation est d’ores et déjà programmée, en 2018. Elle se déroulera dans le village de l’Etoile. Deux ans d’attente, c’est moins long que les six ans et trois mois nécessaire à la maturation du vin jaune.