Champagne Philippe Gonet : Vignerons de l'année du Guide Hachette 2024 en Champagne !
Depuis quand les Gonet font-ils du champagne ?
Chantal : Des Gonet, on en trouve dans toute la Côte des Blancs, chacun avec ses vignes et tous, cousins, vivent en bonne intelligence ! Nous faisons remonter l’histoire du Champagne Philippe Gonet à 1830, date du mariage d’un Gonet avec une vigneronne de Vertus. Plus tard, Charles Gonet épousa une vigneronne du Mesnil-sur-Oger. L’arrière-grand-père pose devant une bouteille de champagne, dès 1909. Toutefois, les « vins nature » de Champagne, tranquilles, représentaient l’essentiel de la production avant 1945. L’essor du champagne est l’œuvre de notre grand-père puis de notre père Philippe, ingénieur agronome et enseignant au lycée viticole d’Avize avant de reprendre l’exploitation en 1971. Durant ces années, la surface du vignoble a été portée à environ 20 ha. Au berceau de la Côte des Blancs (7 ha : Oger, Le Mesnil, Vertus) se sont ajouté d’autre terres de chardonnay, plus solaires, à Montgueux dans l’Aube (1956), dans le Sézannais, dans les années 1970, et enfin des vignobles plutôt dédiés aux pinots, sur la rive gauche de la Marne.
Vous imaginiez-vous perpétuer le domaine ?
Pierre : c’était une évidence. Comme tous les enfants de vignerons de notre génération, nous allions aider aux vignes en juillet. Peu de métiers permettent de réaliser un produit de A à Z. J’ai passé mon BTS viti-oeno à Beaune. Mes débuts, précipités par le décès de mon père, le 4 avril 1990, ont été dramatiques. J’ai réalisé ma première vendange en 1993.
Le vin "Coup de Coeur" du Guide Hachette des Vins 2024 :
Chantal : je me destinais à l’aérospatiale et j’ai obtenu mon diplôme d’ingénieure à Paris. Cependant, suivant mon mari, attaché à la construction du métro de Singapour entre 1997 et 2000, j’ai mis à profit le DTO (diplôme de technicien œnologue) que je venais de passer à Dijon), et noué des contacts avec des importateurs. Après le décès de mon mari, j’ai tourné mes ventes vers l’export qui me semblait valoriser davantage nos vins, et passé deux ans en Floride. Les États-Unis sont devenus notre premier marché et la maison exporte les trois quarts de ses volumes. Nous avons pris le statut de négociant en 2001 pour augmenter notre offre, même si les achats de raisins ne représentent que 20% de la production, et aussi pour disposer de plus de pinots.
Qu’avez-vous changé ?
Pierre : J’ai remplacé les cuves en émail par des cuves en Inox thermorégulées dont la capacité (50 hl) permet de faire des vinifications parcellaires. J’ai introduit les tonneaux dans les élevages, à partir de 1995. D’abord avec la cuvée Roy Soleil : un blanc de blancs grand cru du Mesnil-sur-Oger. Après cette cuvée d’une grande richesse, la maison a créé, en deux versions (Noir/Blanc), la cuvée TER, élevée six mois en foudre. TER, pour trois terroirs (en blanc : Le Mesnil, Oger et Ludes), trois années, trois parcelles et un dosage en extra-brut à 3 g/l. Sa vinification sans fermentation malolactique contribue à son style tendu et ciselé. Les cuvées millésimées, comme le blanc de blancs grand cru Belemnita, ne représentent guère que 3 % de nos bouteilles.
Voir aussi :
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- Laëtitia Piétri-Clara, élue vigneronne de l'année du Guide Hachette 2024
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- Domaine Roche Moreau : vignerons de l'année du Guide Hachette 2024 dans la Loire !
- Franck Breton : vigneron de l'année du Guide Hachette 2024 dans la Loire !
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