Jean-Marc Monnet, élu vigneron de l'année du Guide Hachette 2019, Domaine Châtaignier Durand (Beaujolais)

Publié le 05-10-2018
Jean-Marc Monnet exploite un domaine à cheval sur le Mâconnais et le Beaujolais. Saint-véran pour le blanc et deux crus du Beaujolais : chiroubles et juliénas. Sur le millésime 2017, il réalise un magnifique doublé avec ses deux cuvées de juliénas.

Comment avez-vous abordé ce millésime 2017 qui vous a particulièrement réussi ?

Il a fait très bon, très chaud pendant l’été, sans accident climatique. Les maturités étaient exceptionnelles et on savait que l’on partait pour un excellent millésime. C’était vraiment l’année à marquer d’une croix. On a commencé le 6 septembre : des vendanges précoces donc. Cette situation idéale permet de ne pas se précipiter. On récolte chaque parcelle à la date idéale. Nos vins titrent entre 13,5 et 14° nature, c’est-à-dire sans chaptalisation. Ils sont gras et ronds.

Qu’est-ce qui différencie votre cuvée Tradition de la cuvée Vieilles vignes ?

La cuvée Vieilles vignes correspond à des parcelles qui ont plus de soixante ans. Elles représentent 1,5 ha et sont vinifiées séparément. La cuvée Tradition, c’est le reste sur l’appellation juliénas, soit environ 6 ha. Les vieilles vignes donnent des rendements plus faibles, entre 40 et 45 hectolitres par hectares. En 2017, nous étions plus proches des 40 car le raisin s’est bien concentré. Elles sont vendangées en dernier. La cuvée Tradition est constituée de vignes qui ont entre trente-cinq et cinquante ans. 

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Le domaine pratique-t-il la traditionnelle vinification en grappes entières ?

Oui. Tout est vendangé à la main et les vinifications se font en grappes entières et en cuve Inox. La cuvaison est de neuf jours pour la cuvée Tradition, contre douze jours en moyenne pour la cuvée Vieilles vignes. J’essaie ainsi d’extraire le maximum. On décide d’arrêter les cuvaisons par dégustation. Quand on perçoit un peu d’amertume, on passe au pressurage. C’est une question de palais, d’expérience. Les élevages sont réalisés en foudre au minimum six mois.

Quel est l’intérêt de l’élevage en foudre ?

On a un échange entre l’air et le vin qui est important. Les vins s’affinent naturellement, le boisé est peu présent et on gagne en gras.

Côté vignes, comment se résume votre approche ?

Nous limitons nos traitements pour en faire le minimum. Certaines vignes sont labourées. Tout se fait à la sensation, à l’observation.  Aucunes années ne se ressemblent. Cette année, j’ai rogné davantage par exemple, parce que le raisin a besoin de voir davantage le soleil.

Vous avez vinifié votre premier millésime en 1981. Qu’est-ce qui a évolué pendant cette période dans le Beaujolais ?

La qualité a très largement augmenté. Beaucoup d’efforts ont été fait au niveau du travail du sol, de l’entretien des parcelles, de la vinification. Le rapport qualité-prix des vins du Beaujolais me rend heureux d’être dans cette région.

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