Le Languedoc-Roussillon, premier fournisseur de rosés
Une terre de vins rouges
Le vin rouge représente plus de 60 % de la production du Languedoc-Roussillon (et même deux bons tiers en AOC). Cependant, on n’oubliera pas que cette vaste région qui correspond aux quatre départements de l’Aude, de l’Hérault, des Pyrénées-Orientales et du Gard constitue le plus important vignoble de France. Avec quelque 223 000 ha, elle livre plus de 12 millions d’hectolitres. Les rosés ? Plus de 2 millions : si tout était mis en bouteille, imaginez plus de 300 millions de flacons ! Toutes catégories confondues, les rosés du Languedoc-Roussillon représentent 38 % de la production française dans cette couleur (ceux de Provence représentant 21 %). L’essentiel des rosés est fourni par les IGP (indications géographiques protégées, les vins de pays).
L’IGP Pays d’Oc, la locomotive des rosés languedociens
On sait que les vins de pays (aujourd’hui IGP) se sont largement substitués, à partir des années 1970, aux anciens vins de table, vins de consommation courante qui ont longtemps dominé l’offre languedocienne. La catégorie IGP, qui a contribué à améliorer la qualité et l’image des vins de la région, représente désormais 69 % des volumes fournis par ce vignoble. Locomotive, l’IGP Pays d’Oc livre à elle seule à 20 % des rosés français, tandis que les autres vins languedociens en IGP issus de zones plus restreintes en fournissent 13 %.
Les vins de cépage en IGP Pays d’Or : grenache, syrah et cinsault en tête
Elle propose de nombreux vins de cépage, issus d’une seule variété. Si l’IGP Pays d’Oc autorise 56 cépages, en rosé, ce sont plutôt les cépages méditerranéens qui ont la cote. Le grenache vient en tête, suivi du cinsault, de la syrah. En le rosé, le merlot est le premier des cépages « importés ».
Les rosés languedociens en AOC : des assemblages de cépages
Les rosés en AOC associent au moins deux cépages. Si beaucoup d’appellations admettent les rosés, les rouges dominent dans cette catégorie. Parmi ces rosés en AOC, les collioure rosés, colorés, ronds et gras, si différents des rosés de Provence ; les Languedoc rosés, notamment les cabrières, qui portent l’empreinte du cinsault, et les pic-saint-loup, marqués par la syrah. Quant aux cabardès et aux malepère, aux confins du Sud-Ouest, ils assemblent cépages girondins (cabernets et merlot) et médionaux.
Quels plats avec les rosés du Languedoc-Roussillon ?
IGP Pays d’Oc cinsault : Melon et jambon cru
Collioure rosé : Carpaccio de thon et de pamplemousse aux épices douces