Maxime Cormerais du domaine Cormerais : Vigneron de l'année du Guide Hachette 2025 en vallée de la Loire
Saint-Lumine-de-Clisson, petit village situé à 5 km à l’ouest de Clisson, tout au sud de l’appellation muscadet-sèvres-et-maine. C’est ici, sur ces coteaux granitiques, que la famille Cormerais cultive le melon de Bourgogne depuis quatre générations, ce cépage unique de l’AOP, de forme arrondie, fruit d’un croisement entre le pinot noir (ce qui confirme ses origines bourguignonnes) et un cépage aujourd’hui disparu, le gouais blanc. Une variété volontiers productive, dont il faut calmer les ardeurs pour qu’elle donne ce qu’elle a de meilleur, mais que nombre de vignerons ont eu tendance à trop « pousser », engendrant des crises de surproduction et une qualité médiocre.
Certains vignerons se sont alors mis à identifier les meilleurs terroirs, à sélectionner des vieilles vignes, à travailler sur des élevages plus longs sur lies (de 18 à 24 mois minimum), à réduire les rendements, à se fédérer autour d’associations de crus, à commencer par celle de Gorges, Clisson et Le Pallet. Un travail approfondi qui aboutit à la définition de « crus communaux » à partir de 2011, établis selon les spécificités de chaque terroir : granite, schistes, micaschistes, amphibolite, gneiss…
Les Vins coups de coeur de Maxime Cormerais dans l'édition 2025
Muscadet sèvres-et-maine Vieilles vignes 2021
Muscadet sèvres-et-maine Clisson 2017
Voir aussi tous les vins du domaine Cormerais
Avec des personnalités bien tranchées dans le verre, comme entre Clisson et Gorges par exemple : nés de granite, avec des maturités plus fortes, de plus gros degrés, le premier donne des vins souvent plus puissants et concentrés ; issus de gabbro, les blancs de Gorges offrent plus d’acidité, un côté plus cristallin, plus nerveux.
Chez les Cormerais, on cultive aujourd’hui 32 hectares, sur du granite donc, des vignes pour la plupart âgées de 30 à 70 ans, longtemps conduites par Bruno Cormerais, qui a succédé à son père en 1971, sur seulement 7 hectares à l’époque. Rapidement convaincu de l’intérêt des élevages longs sur lies et du potentiel du melon à engendrer des vins de garde, il va imprimer cette marque au domaine familial, en multipliant aussi les essais de levures pour isoler les souches propres à chaque terroir : un pionnier qui a largement contribué à la reconnaissance du cru. Un virus de la vigne transmis à son fils Maxime, aux commandes depuis 2009, qui poursuit cette quête d’excellence et d’innovation, toujours dans le respect de ce terroir si particulier de Clisson. Témoins, ses deux cuvées coups de coeur, intenses et vibrantes.