Denis et Jean-Etienne Alary (Domaine Alary) - Vigneron de l'année du Guide 2025 en Vallée du Rhône
C’est peu de dire que la famille Alary a les pieds profondément ancrés dans la terre de Cairanne. Leur histoire vigneronne a débuté sous le règne de Louis XIV, en 1692, avec André Alary, qui s’installa ici pour cultiver la vigne, déjà importante à l’époque, mais aussi les vers à soie, la garance, le blé, les arbres fruitiers.
Dix générations plus tard, c’est Denis Alary qui, en 1981, rejoint son père Daniel sur l’exploitation, après des études d’oenologie à Montpellier. À sa disposition, un vignoble d’une trentaine d’hectares aujourd’hui, qu’il a passé en bio certifiée en 2012, avec désormais la biodynamie dans le viseur.Avec un tel ancrage historique, il était aussi naturel que le vigneron s’investisse dans la défense de son appellation, dont il eut la direction pendant trente ans : une « jeune » appellation, officiellement reconnue cru des Côtes du Rhône en 2016, après avoir été longtemps classée en « villages », depuis 1967.
Les vins Coup de Coeur du Domaine Alary
Porte d’entrée des vignobles méridionaux de la Vallée du Rhône, ce terroir du nord-ouest Vaucluse est adossé au sud d’un massif collinaire séparant les vallées de l’Aygues et de l’Ouvèze : 880 hectares de vignes et de sols variés. Chez les Alary, ce sont des coteaux exposés au sud, riches en argiles blanches et bleues, les terrasses inférieures des Garrigues, le haut plateau avec des galets roulés sous des sols argileux blancs et rouges, et les sols plus riches à proximité du vignoble du Plan de Dieu, pour leurs côtes-du-rhône et leurs IGP.
Un domaine que Denis Alary conduit désormais avec son fils Jean-Etienne, revenu au domaine en 2016 après des expériences en Australie chez Henschke, en Nouvelle-Zélande chez Seresin et en Bourgogne chez Confuron-Cotetidot. C’est lui qui est en charge des vinifications et qui a donc élaboré les deux coups de coeur de cette année : deux cairanne, deux couleurs. En rouge, la cuvée Tradition est un vin souple, tendre, velouté, où l’on devine une vinification douce, plus infusée qu’extraite. En blanc, la cuvée L’Estévenas, née de clairette, de roussanne et d’une touche de grenache, conjugue puissance et finesse, suavité et fine acidité. La relève est donc bien assurée ici, les racines toujours bien enfoncées dans le sol cairannais.