Qu'est-ce qu'un vin de table ?
Sur l'étiquette des vins de table, aucune mention valorisante n'est admise : ni millésime, ni cépage, ni indication géographique, encore moins de domaine ou de château. Il s'agit en général de vins de marque, Vins de table français (issus du coupage de plusieurs vins hexagonaux) ou Mélanges de vins de différents pays de la Communauté européenne.
Aucun critère qualitatif spécifique ne s'applique à leur élaboration, si ce n'est évidemment les conditions minimales de production et de commercialisation fixées par la réglementation européenne. Les coupages avec des vins de pays tiers sont interdits. Comme pour les autres catégories de vins, l'étiquette mentionne obligatoirement le volume, le titre alcoométrique, l'embouteilleur.
Sociologiquement, les vins de table ont la faveur des consommateurs réguliers qui les servent parfois coupés d'eau. Quand ils ne sont pas vendus en vrac, leur conditionnement est peu valorisant : litres en verre étoilés et aujourd'hui bouteille d'un litre et demi en plastique (PET), cubis ou briques en carton et aluminium. Leur crise à partir des années 1950 et surtout 1970 est liée à l'évolution de la consommation, devenue pour beaucoup festive et occasionnelle. Les vins de table sans indication géographique représentent moins de 15 % des volumes produits en France.
À l'opposé de ces vins standard, certains vins de tables proviennent de propriétés parfois réputées et traduisent une volonté d'expérimentation en dehors des règles de l'appellation. Dans les dernières décennies, l'Italie s'est engagée dans cette voie, notamment avec les supertoscans qui bénéficient souvent aujourd'hui d'une indication géographique.